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La ministre française de la Culture Rachida Dati assiste à la 14e édition du Festival de l'histoire de l'art à Fontainebleau, près de Paris, le 6 juin 2025 I Source : Getty Images
La ministre française de la Culture Rachida Dati assiste à la 14e édition du Festival de l'histoire de l'art à Fontainebleau, près de Paris, le 6 juin 2025 I Source : Getty Images

Rachida Dati dénonce Complément d’enquête, Jean-Michel Aphatie monte au créneau

Viktoriia Burenko
18 juin 2025 - 12:45

Rachida Dati, invitée sur CNews, a vivement critiqué Complément d’enquête, l’accusant de méthodes à charge, tout en réaffirmant son attachement à la liberté de la presse. Elle a dénoncé une volonté de nuire à sa probité. Jean-Michel Aphatie a, lui, défendu la rédaction, rappelant que la ministre a refusé de participer à l’émission.

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Invitée sur le plateau de La Grande Interview animée par Sonia Mabrouk, mardi 17 juin 2025 sur CNews, la ministre de la Culture Rachida Dati est revenue avec vigueur sur le portrait que lui a récemment consacré l’émission Complément d’enquête sur France 2. Tout en réaffirmant son attachement à la liberté de la presse, elle a critiqué ce qu’elle considère comme des pratiques journalistiques partiales et destructrices.

La ministre française de la Culture Rachida Dati assiste à la 14e édition du Festival de l'histoire de l'art à Fontainebleau, près de Paris, le 6 juin 2025 I Source : Getty Images

La ministre française de la Culture Rachida Dati assiste à la 14e édition du Festival de l'histoire de l'art à Fontainebleau, près de Paris, le 6 juin 2025 I Source : Getty Images

« Même si on me critique, on m’attaque, je serai toujours pour la liberté de la presse, toujours », a-t-elle déclaré d’emblée, insistant sur le fait que les attaques personnelles ne sauraient remettre en cause son engagement envers ce principe fondamental.

Mais rapidement, la ministre a mis en cause les méthodes de certains médias, qu’elle estime orientées : « On peut s’interroger sur les méthodes, sur les cibles… toujours les mêmes cibles, les mêmes méthodes, d’être très à charge. » Selon elle, certaines enquêtes frôlent le règlement de comptes, confondant travail d’investigation et tentative de démolition.

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Complément d’enquête a en effet diffusé des documents laissant entendre que Rachida Dati aurait perçu 290 000 euros d’honoraires non déclarés de la part de GDF, alors qu’elle siégeait au Parlement européen. Une révélation que la principale intéressée juge « diffamatoire ».

Rachida Dati assiste au tapis rouge de "The Phoenician Scheme" lors du 78e Festival de Cannes au Palais des Festivals le 18 mai 2025 à Cannes, France I Source : Getty Images

Rachida Dati assiste au tapis rouge de "The Phoenician Scheme" lors du 78e Festival de Cannes au Palais des Festivals le 18 mai 2025 à Cannes, France I Source : Getty Images

Elle a aussi exprimé son malaise face à ce qu’elle considère comme une dérive du rôle journalistique : « Si vous voulez enquêter, si vous voulez devenir procureur, c’est un métier. Je l’ai exercé. C’est une profession avec une formation, un objectif clair : ce n’est pas à charge, ce n’est pas pour détruire ou discréditer. »

Dénonçant une volonté récurrente de remettre en cause son intégrité. « On veut toujours attaquer ma probité, mon honnêteté. Tout ce que j’ai, je l’ai gagné », a martelé Rachida Dati qualifiant de « diffamatoires », les accusations portées à son encontre.

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Rachida Dati a, par ailleurs, appelé à une réflexion sur les responsabilités des journalistes et leur impact sur les personnes : « Est-ce que ça sert l’information, est-ce que ça sert votre profession ? Certains, peut-être, ça procède de la confusion ».

Le journaliste Jean-Michel Apathie est photographié alors qu'il anime l'émission "Le grand journal" dans un studio de la chaîne de télévision Canal +, le 23 novembre 2009 à Paris I Source : Getty Images

Le journaliste Jean-Michel Apathie est photographié alors qu'il anime l'émission "Le grand journal" dans un studio de la chaîne de télévision Canal +, le 23 novembre 2009 à Paris I Source : Getty Images

Les déclarations de la ministre ont rapidement suscité des réactions, notamment celle du journaliste Jean-Michel Aphatie, dans sa chronique pour l’émission Quotidien. Prenant la défense de la rédaction de Complément d’enquête.

« On peut enquêter sans être procureur. Il y a des journalistes qui font ça très bien. Complément d’enquête n’a pas travaillé à charge. Ils lui ont même proposé de participer à l’émission », a-t-il affirmé.

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Il a rappelé que l’équipe avait proposé à Rachida Dati de participer à l’émission sauf que cette dernière a refusé toute collaboration. « Elle les a traités de voyous. Une ministre qui traite des journalistes de voyous, ce n’est pas banal », a-t-il insisté.

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