
Il s'est marié quelques jours avant sa mort – Qui est la veuve de Diogo Jota, avec qui il a eu trois enfants ?
Diogo Jota, étoile du football portugais, est tragiquement décédé avec son frère André dans un accident de voiture, laissant derrière lui son épouse Rute et leurs trois enfants. Le couple venait à peine de se marier. Entre deuil national et douleur intime, c’est toute une vie brisée qui bascule en silence.
Le monde du football est en deuil. L’émotion est universelle, les hommages affluent, les coéquipiers pleurent, les supporters vacillent. Mais dans l’intimité d’une maison endeuillée, c’est un cœur de femme et de mère qui se brise en silence. Rute Cardoso, l’éternelle amoureuse de Diogo Jota, celle qui l’a connu bien avant la célébrité, qui l’a accompagné dans ses premiers pas sur le terrain et dans ses envolées européennes, se retrouve soudain seule avec leurs trois jeunes enfants.
Un monde sous le choc

Diogo Jota, du Portugal, contrôle le ballon lors du match des quarts de finale de la Ligue des Nations entre le Portugal et le Danemark au stade José Alvalade, à Lisbonne, au Portugal, le 23 mars 2025 I Source : Getty Images
Il était un peu plus de minuit, sur la route A-52 en Espagne, quand un crissement de pneus, une embardée brutale et puis… une explosion, sont venus briser le silence d’une nuit d’été paisible. À 28 ans, Diogo Jota, l’un des joyaux du football européen, a perdu la vie dans un accident tragique au volant de sa Lamborghini, emportant avec lui son frère cadet André, 25 ans. Rute Cardoso est devenue veuve à peine deux semaines après avoir épousé l’amour de sa vie.
Les deux frères Jota avaient pris la route en direction de Santander, au nord de l’Espagne. Leur destination finale devait être l’Angleterre, qu’ils comptaient rejoindre par voie maritime. Ce choix n’était pas anodin. Selon les médias portugais, Diogo, récemment opéré des poumons, ne pouvait pas voyager en avion. C’est donc par la route qu’ils avaient entrepris ce dernier voyage, sans savoir qu’il tournerait au drame.
Aux premières heures du jour, alors qu’ils circulaient sur un tronçon sinueux et tristement réputé pour sa dangerosité, leur Lamborghini a été victime d’un incident mécanique brutal. L’un des pneus aurait éclaté alors qu’ils effectuaient un dépassement à vive allure. Le véhicule a alors quitté la chaussée, avant de s’embraser dans une scène d’une violence inouïe. Lorsque les secours sont arrivés, quelques minutes plus tard, il n’y avait plus rien à sauver : les corps étaient déjà entièrement calcinés. Selon les premières constatations, les deux frères seraient morts sur le coup.

Des débris et des traces de brûlures sont visibles le long de l'autoroute A-52, sur le lieu de l'accident où le footballeur de Liverpool Diogo Jota et son frère André Felipe ont trouvé la mort dans un accident de voiture près de Cernadilla, dans la province de Zamora, au nord-ouest de l'Espagne, tôt le matin du 3 juillet 2025 I Source : Getty Images
C’est la plaque d’immatriculation du véhicule qui a permis une première identification, mais les circonstances du drame ont rendu nécessaires des tests ADN pour confirmer l’identité des victimes. Ce tronçon d’autoroute, situé dans la province de Zamora, est tristement connu des riverains pour sa dangerosité. Rien qu’en 2023, il y avait déjà eu près d’une vingtaine de morts. Cette fois, ce sont deux jeunes vies, pleines de promesses, qui viennent s’ajouter à ce sinistre bilan.
Quelques heures à peine avant le drame, Diogo Jota et son épouse Rute partageaient encore sur les réseaux sociaux les photos éclatantes de leur mariage, célébré dans leur ville natale. Radieux et comblés, ils ont, alors, écrit que c’était « un jour qu’ils n’oublieraient jamais ». Ironie cruelle du destin : ils avait raison. Mais pas de la manière qu’ils espéraient.
Un amour indéfectible
Née en 1996, Rute Cardoso est originaire de la paisible province de Gondomar, nichée entre les collines verdoyantes à l’est de Porto et les premiers reliefs menant vers la frontière espagnole. C’est là, dans ce coin du nord du Portugal aux traditions enracinées, que la jeune femme a grandi, entre rives du Douro, quartiers ouvriers et villages où l’on vit encore au rythme des clochers. Cette terre de contrastes, fière et discrète, a forgé chez Rute une force tranquille, une loyauté farouche et une simplicité qui ne l’a jamais quittée — même lorsque sa vie s’est retrouvée, des années plus tard, propulsée sous les projecteurs du monde entier.
Depuis l’âge tendre où les rêves se dessinent sur les bancs d’un lycée de Porto, elle était là. Pas seulement en tant que compagne du footballeur adulé qu’était devenu Diogo Jota — elle en était l’origine silencieuse, le fil conducteur, la muse de l’ombre. Treize années d’amour ininterrompu, commencées bien avant que le nom de Jota ne résonne dans les stades d’Angleterre ou que les foules ne scandent ses buts. Ils s’étaient rencontrés adolescents, dans une salle de classe banale, et de cette banalité était née une histoire extraordinaire.
Depuis 2012, ils ne s’étaient plus quittés. Deux âmes fusionnées par la tendresse, par la patience, par ce lien rare que peu d’amours adultes connaissent encore. Tandis que Diogo poursuivait sa trajectoire ascendante, Rute, elle, suivait chacun de ses pas, fidèle silhouette dans les tribunes, mains jointes, cœur suspendu au moindre tir cadré. Elle immortalisait leurs voyages, leurs espoirs, leurs vies en mouvement, au gré des saisons du football. Qu’il joue sous les couleurs de son club britannique ou celles du Portugal, elle était là. Toujours là. Son compte Instagram est d’ailleurs un album vivant : le football, les enfants, les vacances, les couchers de soleil, les rires…
En juillet 2022, dans un décor paisible au bord d’un lac, Diogo s’agenouilla pour lui demander ce qu’elle n’attendait plus, mais qu’elle espérait depuis toujours : sa main, son éternité. Elle dit oui, les yeux embués, et moins de deux semaines avant l’accident, soit le 22 juin 2025, ils étaient enfin unis comme pour boucler la boucle d’une vie commencée ensemble.
De cet amour d’adolescence sont nés trois enfants, trois éclats d’eux : Dinis, venu au monde en 2021 ; Duarte, en 2023 ; et une petite fille née en 2024, dont le prénom reste un secret précieusement gardé, comme un dernier mystère à deux.
À leurs côtés, trois beagles accompagnaient leur quotidien. Une famille comme dans les contes, trop parfaite pour ce monde parfois trop brutal. Une famille aujourd’hui amputée, dont les souvenirs dorés ne s’écriront plus qu’au passé.
Une veillée pour ne pas oublier
Aujourd’hui, les stades sont silencieux. Les chants se sont tus. Les dépouilles de Diogo Jota et de son frère André ont regagné leur terre natale. À bord de convois funéraires, les deux frères ont été ramenés à Gondomar, leur ville d’origine, en périphérie de Porto. Un retour tragique, empreint d’une douleur sourde, dans ce lieu où tout avait commencé pour eux. C’est là, au cœur de cette communauté bouleversée, que se dérouleront leurs funérailles, prévues samedi matin. En hommage à leur mémoire, une veillée funèbre aura lieu tout au long de la journée du vendredi, offrant aux proches, aux amis et aux anonymes endeuillés l’occasion de venir leur adresser un dernier adieu.

Hommage rendu au stade Anfield, domicile du Liverpool FC, en mémoire de Diogo Jota, décédé à l'âge de 28 ans. L'attaquant portugais a perdu la vie aux côtés de son jeune frère André Silva dans un accident survenu jeudi matin à Zamora. Le 4 juillet 2025 I Source : Getty Images
Mais dans l’ombre de cette vague d’hommages, c’est une femme brisée qui doit apprendre à respirer sans lui. À relever la tête pour leurs enfants. À répondre aux questions douloureuses de Dinis, qui cherchera bientôt son père sur les écrans. À consoler Duarte, trop petit pour comprendre. À bercer leur fille, à peine huit mois, qui n’aura connu son père que dans les bras et le regard aimant d’un homme déjà parti.