
"Gna gna gna" : Marine Le Pen perd son sang-froid lors d'une conversation "désagréable" avec Thomas Sotto - Vidéo
Ce jeudi, Marine Le Pen était de passage sur RTL. Elle a répondu à plusieurs questions posées par Thomas Sotto pour l’occasion, dont certaines l’a visiblement agacée, si bien qu’elle a perdu son sang-froid face à son interlocuteur.
Ce jeudi 3 juillet, Marine Le Pen était l’invitée de la matinale de RTL, animée par Thomas Sotto. L'échange, tendu par moments, a mis en lumière une Marine Le Pen agacée, notamment lorsque le journaliste est revenu avec insistance sur la rencontre entre Jordan Bardella et Nicolas Sarkozy.
Une interview sous tension
Dès le début de l’entretien, Thomas Sotto a abordé plusieurs thèmes d’actualité : la situation budgétaire de 2026, les otages français à l’étranger, et surtout, le rendez-vous entre Jordan Bardella, président du Rassemblement national, et Nicolas Sarkozy, ancien chef de l’État. Cette rencontre, qui s’est déroulée le 1er juillet dans les bureaux parisiens de Sarkozy, continue de susciter de nombreuses réactions dans le paysage politique.

Thomas Sotto | Source : capture YouTube@RTLMatin
Lorsque Thomas Sotto a demandé à Marine Le Pen si elle comptait, elle aussi, "aller boire un thé avec Nicolas Sarkozy", celle-ci a répondu sans détour : "Non, ce n’est pas dans mon agenda". Mais c’est la suite de l’échange qui a tendu l’atmosphère. À la question de savoir si cette entrevue était une bonne stratégie ou une faute politique de la part de Jordan Bardella, Marine Le Pen a manifestement perdu patience.
"Je suis désolée mais la manière dont vous présentez ça est une manière très désagréable", a-t-elle déclaré sèchement, dénonçant une forme de condescendance dans le ton du journaliste. Elle a ensuite défendu la légitimité de la rencontre entre Jordan Bardella et Nicolas Sarkozy : "Que Jordan Bardella, qui est le président du premier parti de France, rencontre un ancien président de la République, je trouve que ça n’a rien de critiquable ou de condamnable. Il pourrait d’ailleurs aller en voir d’autres ".

Marine Le Pen | Source : capture YouTube@RTLMatin
Une réponse cinglante
L’entretien a véritablement dérapé lorsque Thomas Sotto a rappelé les termes très critiques employés par Marine Le Pen à l’égard de Nicolas Sarkozy par le passé : "Le Président des riches, le petit candidat des gros, le Monsieur plus de migrations…" Des citations que la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale n’a pas niées, tout en précisant : "Il ne fait plus de politique aujourd’hui, il est un ancien président. Mais je ne change pas d’avis sur la politique qui a été menée par Nicolas Sarkozy que je considère comme parfaitement délétère sur maints sujets".
C’est lors d’une nouvelle question sur la légion d’honneur de Nicolas Sarkozy que Marine Le Pen a véritablement perdu son sang-froid. "Pardon mais je sais que ça vous passionne ces sujets-là, ces gna gna gna, est-ce que vous pouvez commenter le commentaire ? Moi ça ne m’intéresse pas", a-t-elle lancé avec irritation. Une réplique cinglante, qui a marqué un tournant dans l’échange.
Elle a tout de même tenu à rappeler, sur un ton plus posé, que Nicolas Sarkozy, en tant qu’ancien président de la République, restait titulaire de la Légion d’honneur au titre de ses fonctions passées. Et ce, indépendamment des décisions judiciaires qui ont pu le concerner par la suite.
Cet entretien entre Marine Le Pen et Thomas nous rappelle notamment celui qu’il y a eu entre Sonia Mabrouk et Manon Aubry. Récemment, les deux femmes ont aussi eu un débat houleux sur le plateau de La Grande Interview, au sujet de Boualem Sansal.
Sonia Mabrouk confronte Manon Aubry en direct
Ce lundi 30 juin, l’émission La grande interview sur CNews a démarré sur les chapeaux de roues. Invitée à s’exprimer sur les sujets d’actualité, Manon Aubry, eurodéputée de La France Insoumise (LFI), a été confrontée à une entrée en matière percutante face à Sonia Mabrouk. La journaliste, connue pour son ton direct, a immédiatement abordé le cas de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien incarcéré en Algérie, et dont la situation a récemment mobilisé le Parlement européen.
Dès les premières secondes, Sonia Mabrouk a montré une photo de Boualem Sansal à son invitée, l’interpellant frontalement : "Vous n’avez pas honte ?" Une question directe, presque accusatrice, visant le vote de Manon Aubry contre la résolution européenne demandant la libération de l’écrivain.

Sonia Mabrouk et Manon Aubry dans La Grande Interview sur CNews | Source : capture YouTube LaGrandeInterview
La réaction de Manon Aubry ne s’est pas fait attendre. Visiblement prise de court, elle a tenté de justifier sa position en expliquant que le texte européen "accentuait les tensions diplomatiques entre l’Europe et l’Algérie" et que la voie du dialogue restait, selon elle, la plus efficace pour obtenir la libération de Boualem Sansal. "Tout le monde converge aujourd’hui vers cette position : il faut du dialogue diplomatique", a-t-elle souligné.
Mais Sonia Mabrouk a poursuivi la discussion sur le combat de Boualem Sansal contre l’islamisme et l’antisémitisme. Elle a voulu savoir si ces causes étaient également portées par la députée insoumise. Une question à laquelle cette dernière a répondu qu’elle était toujours engagée contre toute forme de discrimination religieuse, et qu’"un écrivain ne devrait jamais se retrouver en prison".
L’échange a ensuite pris une tournure plus politique, avec une critique en retour de Manon Aubry à l’encontre de CNews. Elle a reproché à la chaîne de ne pas poser les mêmes questions à tous ses invités, citant notamment Caroline Parmentier, députée RN, accusée de propos ambigus sur le régime de Vichy. Une tentative claire de renverser la pression médiatique exercée sur elle.

'animatrice de CNEWS, Sonia Mabrouk | Source : Getty Images
L’interview de Manon Aubry contraste fortement avec un autre moment télévisé de Sonia Mabrouk quelques semaines auparavant. Le 8 mai dernier, sur le plateau de Midi News, l’ambiance était, en effet, bien différente lors de la venue de Georges Fenech.
Venu évoquer son roman Hermine, inspiré de sa relation avec Hermine de Clermont-Tonnerre, tragiquement disparue en 2020, l’ancien magistrat a suscité une forte émotion. En parlant d’un lieu symbolique de son enfance, le Café des délices, un lien inattendu s’est établi avec Sonia Mabrouk, elle-même originaire de Tunis. "Vous allez me faire pleurer !", avait-elle lancé, les larmes aux yeux, touchée par la mémoire évoquée.
Entre émotion sincère et confrontation directe, Sonia Mabrouk navigue avec aisance dans des registres très différents. Son style ne laisse jamais indifférent, et cette dernière interview avec Manon Aubry en est une nouvelle preuve.
En tout cas, une chose est sûre : le ton qu’elle a employé ce 30 juin restera gravé dans les mémoires. Car poser une question aussi simple que "Vous n’avez pas honte ?", c’est prendre le risque d’un choc, mais aussi d’un débat politique sans filtre.
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