
Tragédie sur l'A8 : deux infirmières jeunes mamans tuées sur le chemin du travail
Trois personnes, dont deux infirmières varoises inséparables, ont trouvé la mort jeudi matin sur l’A8, dans une collision frontale provoquée par un conducteur sous alcool et cocaïne.
Une tragédie s’est jouée sur l’autoroute A8, à proximité de Mandelieu-la-Napoule, dans les Alpes-Maritimes, jeudi 26 juin 2025. Une collision frontale d’une violence inouïe a ôté la vie à trois personnes, plongeant plusieurs familles dans un deuil profond. Parmi les victimes, deux jeunes infirmières varoises, Ambre et Clémence, inséparables dans la vie comme au travail. Le conducteur fautif est également décédé sur le coup.
Il était un peu plus de 6h30 du matin lorsque le drame s’est produit. Selon les informations rapportées par Var-Matin, un véhicule circulant à vive allure a heurté la glissière centrale de l’autoroute, projeté dans le sens opposé sous l’effet de la vitesse. Après avoir frôlé un premier véhicule sans faire de victime, il a percuté de plein fouet une voiture arrivant en sens inverse. C’est à bord de celle-ci que se trouvaient Ambre, 33 ans, et Clémence, 34 ans, toutes deux infirmières à l’Institut Arnault Tzanck de Mougins.
Le choc a été fatal. Les secours, rapidement dépêchés sur place, n’ont pu que constater le décès des deux femmes ainsi que celui du conducteur responsable. Le passager de ce dernier, quant à lui, a été transporté à l’hôpital dans un état critique.
Les conséquences de ce drame dépassent la simple actualité routière. Ambre et Clémence étaient plus que des collègues : elles étaient amies, complices, et mères de famille. L’une revenait tout juste d’un congé maternité. L’autre laissait derrière elle trois enfants âgés de 5, 8 et 11 ans. Résidentes de l’Est-Var, elles étaient très impliquées dans leur service de soins intensifs post-chirurgicaux, au sein duquel elles étaient unanimement appréciées, selon le quotidien Var-Matin.
Une collègue bouleversée a témoigné : « Ambre et Clémence, c’était un sacré binôme ! Les patients les adoraient. Elles étaient souriantes, fiables, et toujours solidaires. »
Elle a, également ajouté : « C’était comme Tic et Tac, elles ne se quittaient jamais. Elles passaient leurs week-ends ensemble, elles avaient tissé un lien rare et fort. »
L’Institut Arnault Tzanck de Mougins, où travaillaient les deux soignantes, a rapidement publié un message officiel pour saluer leur mémoire et exprimer sa profonde tristesse :
« Ce matin nous avons appris le décès brutal d’𝐀𝐦𝐛𝐫𝐞 et de 𝐂𝐥𝐞́𝐦𝐞𝐧𝐜𝐞, infirmières en Unité de Surveillance Continue de Chirurgie de l'Etablissement, victimes d’un terrible accident de la route.Ambre et Clémence étaient pleinement engagées dans leur métier, reconnues pour leur humanité et leur professionnalisme.Leur disparition bouleverse profondément leurs collègues, l’ensemble de notre Etablissement et tous ceux qui ont eu la chance de les côtoyer.Nous pensons avec émotion à leurs familles et à leurs proches et leur adressons tout notre soutien.Nous remercions tous ceux qui ont exprimé leur soutien à notre établissement et à ses équipes. »
L’établissement a, par ailleurs, lancé une cagnotte officielle pour soutenir les familles endeuillées, accessible jusqu’au 6 juillet via le site lepotcommun.fr.
Le véhicule des deux jeunes femmes (rouge) a dû être découper par les secouristes pour en extraire les corps. Le véhicule à l’origine de l’accident (blanc) a, lui, été complètement écrasé à l’avant.
L’enquête a rapidement révélé les circonstances aggravantes de cet accident d’une violence extrême. Selon les premiers résultats toxicologiques, le conducteur à l’origine de l’accident présentait un taux d’alcoolémie de 0,74 gramme par litre de sang et avait consommé de la cocaïne. Un cocktail destructeur qui, ce matin-là, a fauché trois vies, dont la sienne.