
La cause du crash du Boeing 787 indien qui a fait 260 morts a été révélée : un membre de l'équipage a mis les interrupteurs de contrôle du carburant en position de coupure
Un nouveau rebondissement dans l’affaire du crash du Boeing indien qui a tué de nombreuses personnes en juin dernier. D’après une enquête, un membre de l’équipage à bord aurait mis les interrupteurs de contrôle du carburant de l’avion en position de coupure, ce qui aurait provoqué le drame.
Le 12 juin 2025, un Boeing 787‑8 Dreamliner d’Air India s’est écrasé quelques secondes après son décollage de l’aéroport international de Sardar-Vallabhbhai-Patel, à Ahmedabad, à destination de Londres-Gatwick. À son bord se trouvaient 242 personnes (230 passagers et 12 membres d’équipage), auxquelles s’ajoutent 19 victimes au sol.
Le bilan s’élève notamment à 260 morts : 241 à bord et 19 au sol. Seul un passager, un Britannique de 40 ans nommé Vishwash Kumar Ramesh, a survécu en s’extrayant grâce à sa position au siège 11A.

L'épave du Boeing 787-8 d'Air India, photographiée dans un quartier résidentiel près de l'aéroport d'Ahmedabad, le 14 juin 2025, après le crash de l'appareil, effectuant le vol 171, peu après son décollage le 12 juin. | Source : Getty Images
Résultats préliminaires de l’enquête
Le Bureau indien d’enquête sur les accidents aériens (AAIB) a récemment publié un rapport préliminaire révélant que, juste après le décollage, les deux interrupteurs de contrôle du carburant de l’avion ont été coupés, avec environ une seconde d’intervalle. Cela aurait apparemment entraîné une rupture de l’alimentation en carburant, provoquant ainsi une perte de contrôle irréversible de l’appareil.
Selon des sources proches de l’enquête américaine citées par The Wall Street Journal, cette manipulation aurait été faite par le commandant de bord, Sumeet Sabharwal. Un enregistrement de la boîte noire révèle, en effet, un échange entre lui et le copilote, Clive Kunder, quelque temps avant le terrible drame. Un échange tendu au moment de la coupure du carburant.
“Pourquoi as-tu coupé le carburant ?”, a demandé le copilote, ce à quoi le commandant a cependant répondu : “Je ne l’ai pas fait”.
Âgé de 56 ans, Sumeet Sabharwal était un pilote expérimenté, qui totalisait plus de 9000 heures de vol avec son copilote Clive Kundar. Toutefois, selon des révélations du Telegraph, son état psychologique aurait pu jouer un rôle dans la catastrophe, étant donné qu’il souffrait de dépression depuis le décès de sa mère en 2022 et envisageait de quitter la compagnie pour prendre soin de son père âgé.
Cette information, bien qu’importante, reste néanmoins sujette à vérification, et ne saurait, à elle seule, expliquer un acte aussi extrême.

Des enquêteurs se tiennent sur les lieux du crash du Boeing 787 d'Air India, hier, le 13 juin 2025, à Ahmedabad, en Inde. | Source : Getty Images
Une réaction officielle de l’Inde
Face à ces éléments qui laissent supposer une responsabilité humaine, les autorités indiennes ont vivement réagi. Dans un communiqué officiel publié récemment, l’AAIB a dénoncé ce qu’elle appelle un “traitement sélectif et non vérifié des données”, accusant certains médias occidentaux de tirer des “conclusions irresponsables” avant la fin de l’enquête.
Le PDG d’Air India, Campbell Wilson, a également exhorté à la prudence. Il rappelle que le rapport préliminaire ne permet ni de conclure de manière définitive sur les causes de l’accident, ni de désigner formellement un responsable. Selon lui, l’ensemble des circonstances doivent être analysées avec rigueur, sans céder à la pression médiatique ou à la spéculation.

Un Boeing 787-8 Dreamliner d'Air India, avec 232 passagers et 10 membres d'équipage et pilotes à bord, s'écrase peu après son décollage de l'aéroport d'Ahmedabad. Cet accident est l'une des pires tragédies aériennes en Inde, et l'appareil était en route vers Londres. | Source : Getty Images
Alors que l’enquête se poursuit, la complexité de l’affaire appelle à la retenue. Entre les indices techniques troublants, le profil psychologique du capitaine, et la douleur immense des familles endeuillées, il est important d’attendre les conclusions finales des experts avant d’émettre un jugement définitif.