
Zaho de Sagazan se confie sur sa vie privée : "Mon histoire d’amour, jusqu’ici, c’est elle"
Zaho de Sagazan, révélation musicale de 2023, a une passion totale pour la musique. À 24 ans, elle se confie sur son intimité, entre désir d’une vie simple et dévotion artistique pour un parcours sincère, intense et exigeant.
Révélée en 2023 avec La Symphonie des éclairs, Zaho de Sagazan s’est rapidement imposée comme une figure singulière de la scène musicale française. À 24 ans, la chanteuse se distingue par sa voix grave, ses textes habités et une sincérité brute qui traverse ses chansons comme ses prises de parole. Mais derrière cette ascension fulgurante se cache un revers moins connu : une vie personnelle sacrifiée au profit d’une passion dévorante pour la musique.

La chanteuse, compositrice et musicienne française Zaho de Sagazan se produit lors de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris 2024 au Jardin des Tuileries, le 11 août 2024 I Source : Getty Images
Dans une interview accordée à Psychologies, l’artiste originaire de Saint-Nazaire confie sans détour : "J’adore ça, mais à trop me perdre dans le travail, je ne laisse pas vraiment de place au reste. Je suis persuadée que si je n’ai pas encore connu l’amour, c’est que j’ai tout donné à la musique et qu’elle a tout comblé. Mon histoire d’amour, jusqu’ici, c’est elle."
Un aveu qui en dit long sur l’implication totale de la chanteuse dans son art. Pour Zaho de Sagazan, la musique n’est pas qu’un métier : c’est une présence constante, un moteur de vie, mais aussi une forme de renoncement.
Cependant, l’artiste ne cache pas son envie de vivre ce que d’autres appellent des choses simples, elle reconnaît que cela reste souvent hors de portée. "Aujourd’hui, je rêve de me voir dans des situations que les autres connaissent : regarder une série en entier, aller au resto avec une copine, et puis boire un verre ou être dans un lit avec quelqu’un dont je serais amoureuse…", dit-elle avec une forme de tendresse mêlée de distance. Ces désirs, aussi ordinaires soient-ils, semblent incompatibles avec le rythme effréné que lui impose son engagement artistique.
Sur scène comme en studio, Zaho de Sagazan est entière. Cette obsession du travail bien fait, de la chanson juste, de la performance sincère, laisse peu de place au hasard, et encore moins à une vie sentimentale stable. Ce n’est pas qu’elle rejette l’idée de l’amour. Bien au contraire. On sent, dans sa manière d’en parler, une forme de romantisme à l’ancienne, une envie réelle de partage et de fusion, mais la musique prend tout. "C’est un métier bizarre, la musique : tu y penses tout le temps, ça ne s’arrête jamais. Moi, j’ai l’impression que je lui dois tout. À elle et à mon public. C’est pour ça que je veux toujours faire mieux. J’ai besoin de savoir de quoi je suis capable, à quel point je peux faire de belles chansons et faire du bien aux gens."
Ses réseaux sociaux sont, d’ailleurs, à cette image, contrairement à nombre d’artistes. À rebours d’une génération souvent avide de transparence digitale, elle a fait de son compte Instagram un prolongement de son univers artistique : des images travaillées, une esthétique cohérente, des moments de scène, mais très peu d’indices sur sa vie quotidienne.
Si aujourd’hui la chanteuse fait de la musique sa priorité absolue, rien n’indique que cet engagement sera définitif. Elle ne ferme pas la porte à l’amour, mais reconnaît que sa place, pour l’instant, est entièrement occupée. La scène reste son refuge, son exutoire, son miroir. Elle y donne tout.