
Mimi, la papesse de la presse à scandale, condamnée dans une affaire de chantage sur Karine Le Marchand
Accusée d’avoir exercé un chantage sur Karine Le Marchand à l’aide de photos compromettantes, Mimi Marchand a été condamnée. Son avocate a contesté la décision et annoncé un appel immédiat du jugement.
Tout commence en février 2020, dans les coulisses du monde médiatique. Karine Le Marchand, animatrice adorée de L’Amour est dans le pré, reçoit un coup de fil de Michèle Marchand, plus connue sous le surnom de « Mimi », la papesse de la presse à scandale.

La femme d'affaires française Michèle « Mimi » Marchand arrive pour assister aux funérailles de l'actrice belge Emilie Dequenne, décédée à l'âge de 43 ans d'un cancer rare le 23 mars, au cimetière du Père Lachaise à Paris, le 26 mars 2025 I Source : Getty Images
Mimi Marchand informe Karine Le Marchand qu’un jeune photographe inconnu aurait tenté de lui vendre des clichés très sensibles : des images de la fille mineure de Karine, tout juste sortie de garde à vue. Paniquée, l’animatrice écoute, suspendue aux mots de Mimi, qui se veut rassurante. Elle lui dit avoir « bloqué » les photos, moyennant 3 000 euros qu’elle aurait avancés pour préserver la réputation de la jeune fille. Un geste « amical » qui n’était in fine qu’un premier maillon dans une mécanique bien huilée.
Soulagée, Karine Le Marchand la remercie et rembourse une partie de la somme, soit 1 600 €. Mais cette affaire, qui aurait pu s’arrêter là, ne faisait que commencer.

La présentatrice de télévision française Karine Le Marchand quitte le tribunal de Paris après une audience dans le cadre de son procès contre l'entrepreneur français Michel « Mimi » Marchand, le 26 mai 2025 I Source : Getty Images
En réalité, les fameux clichés n’avaient rien à voir avec un photographe inconnu. Ils avaient été capturés par un vieux complice de Mimi, le paparazzi Sébastien Valiela. Une petite entourloupe qui sent bon le chantage déguisé. Derrière le sourire et les manières bien rodées de la reine des scoops, se dessinait une stratégie bien plus trouble.
Au fil des semaines, Mimi Marchand multiplie les sollicitations auprès de Karine. Des petites pressions, des services demandés ici et là, comme si cette « faveur » initiale méritait d’être payée en retours divers. Pour la procureure, cela ne fait aucun doute : Karine Le Marchand s’est retrouvée piégée, moralement contrainte de « remettre des fonds », dans une atmosphère insidieuse.

Michèle « Mimi » Marchand, fume une cigarette et s'entretient avec son avocat avant de quitter le tribunal, lors de son procès pour suspicion de chantage à l'encontre de la présentatrice de télévision Karine Le Marchand, au tribunal correctionnel de Paris, le 26 mai 2025 I Source : Getty Images
Lors de l’audience, Mimi Marchand, aujourd’hui âgée de 78 ans, a bien tenté de jouer la carte de l’humilité. À la barre, elle a reconnu avoir menti. Une posture qui n’a pas convaincu l’accusation.
Pour l’avocat de Karine Le Marchand, Me Jean Ennochi, Mimi Marchand n’a rien de la « vieille dame pas maligne qui gagne pas beaucoup d’argent et qui regrette » dépeinte à la barre. Il a au contraire décrit le fonctionnement d’une véritable « mafia médiatique », dans laquelle Mimi joue un rôle central. Lorsqu’elle « rachète » des photos compromettantes — ou prétend le faire —, c’est surtout pour se rendre indispensable aux yeux des personnalités visées, qu’elle place ensuite dans une situation de dette et de loyauté forcée. Une forme de « protection » à la sauce paparazzi, selon l’avocat.

Mimi Marchand arrive au tribunal correctionnel de Paris pour son procès pour chantage présumé contre la présentatrice de télévision Karine Le Marchand, le 26 mai 2025 I Source : Getty Images
Le couperet est tombé mardi 1er juillet 2025. Mimi Marchand a été condamnée à 18 mois de prison avec sursis en plus d'une amende de 25 000 euros. Un verdit qui fera l'objet d'un appel selon la défense. « Mimi Marchand a été condamnée pour une infraction d'extorsion qui n'est caractérisée ni juridiquement ni matériellement d'autant que le tribunal a reconnu qu'elle n'avait en aucun cas sollicité d'argent, nous allons donc immédiatement interjeter appel », a déclaré à la presse, son avocate, Me Caroline Toby, à la sortie de l’audience.