
Une petite fille de 10 ans, retrouvée sur une autoroute sans ongles de pieds, est décédée à l'hôpital — Même les médecins ont été choqués par son état
En juillet 2025, un terrible drame a secoué la ville de Holbrook, en Arizona. Une petite fille de 10 ans, Rebekah Baptiste, est décédée quelques jours après avoir été retrouvée inconsciente à l’intersection de deux autoroutes, dans un état physique alarmant.
Les événements ont commencé le 27 juillet, lorsque la police de Holbrook a reçu un appel signalant une enfant inconsciente. L’appel provenait notamment du téléphone de Richard Baptiste, le père de la victime, et l’incident a été signalé depuis l'intersection des autoroutes 77 et 180, non loin de Holbrook.
À leur arrivée, les secours ont trouvé Rebekah dans un état critique : elle ne respirait pas, présentait de nombreuses ecchymoses, des coupures, des signes évidents de malnutrition et des orteils sans ongles. Transportée d’urgence dans un hôpital local, Rebekah a ensuite été transférée à l’hôpital pour enfants de Phoenix, où elle est décédée trois jours plus tard, soit le 30 juillet.
Le rapport médical était accablant. Même les médecins en sont restés abasourdis par la gravité de ses blessures et du dénuement dans lequel elle avait été laissée.
Deux adultes accusés
Après enquête, Richard Baptiste, le père de Rebekah et sa compagne, Anicia Woods, ont tous deux été arrêtés. L'accusation les soupçonne de maltraitance aggravée ayant entraîné la mort, et ils font face à des chefs d’accusation de meurtre au premier degré.
Lors de l’audience du lundi 4 août, le juge a fixé la caution des deux accusés à un million de dollars chacun. Initialement détenus sans possibilité de libération, ils devront ainsi comparaître de nouveau le 4 septembre, dans le comté d'Apache.
Il convient de noter que dans cette affaire, le tribunal a entendu des témoignages glaçants sur les conditions dans lesquelles vivait la fillette de 10 ans. Selon les documents présentés par l'accusation, Rebekah était maintenue dans un environnement qualifié d’« épouvantable », et soumise à de véritables actes de « torture ».
« Elle était couverte de bleus de la tête aux pieds, avec deux yeux au beurre noir », a déclaré Damon Hawkins, l’oncle de la victime, qui a pu la voir à l’hôpital avant son décès.
Une protection de l’enfance remise en question
Ce drame n’est pourtant pas survenu sans avertissements. La famille de Rebekah avait, à plusieurs reprises, tenté d’alerter les autorités, exprimant des craintes concernant des abus subis par la petite fille, plus d’un an avant sa mort. Malheureusement, selon eux, aucune mesure concrète n’a été prise.
« Elle a passé les quatre derniers jours à l'hôpital seule et la seule chose que le DCS [Department of Child Safety / Direction de la protection de l'enfance, ndlr] pouvait dire était : ‘Je suis désolé que vous n'ayez pas été informé’. J'ai clairement indiqué à l'enquêteur et au DCS que le système l'avait laissée tomber. Nous avons des rapports interminables sur les moments où, au cours des dernières années, ils ont été contactés et sur nos inquiétudes », a confié Damon Hawkins.
Et d’ajouter : « Nous avons eu vent d’abus se*uels il y a environ un an et demi, et ils [DCS] ont fermé les yeux. [Rebekah] était ma plus grande préoccupation. La réponse que nous avons toujours obtenue était : ‘Ce sont des enfants, ils ont des problèmes. Ils ont des problèmes’. »
Les inquiétudes ne venaient d’ailleurs pas seulement de la famille. L’école de la petite fille a également signalé de nombreux incidents. « Au cours de l'année écoulée, notre personnel a signalé au Département de la sécurité de l'enfance des soupçons de maltraitance et de négligence impliquant cet enfant à 12 reprises », a déclaré l’établissement.
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