
Une vidéo de médecins internes en train d’humilier une patiente hospitalisée fait scandale sur la toile
Une vidéo tournée dans un hôpital a suscité un vif émoi sur les réseaux sociaux. On y voit deux jeunes femmes en uniforme médical rire devant la caméra, tandis qu’en arrière-plan, on entend distinctement les cris de douleur d’une patiente. Les images, diffusées sur TikTok, ont rapidement fait le tour du pays, poussant les autorités compétentes à réagir et à ouvrir une enquête.
Les faits se sont produits à l’hôpital général n°2 de l’Institut mexicain de la sécurité sociale (IMSS) à Irapuato, dans l’État de Guanajuato au Mexique. Les protagonistes de la vidéo sont deux médecins internes de premier cycle, en service social au sein de l’établissement. Sur les images, elles apparaissent rire, filmant une courte séquence agrémentée d’un filtre de clown, tout en mimant les cris de douleur de la patiente hospitalisée à proximité.

Les deux médecins en train de rire | Source : Instagram/postaedomex
Bien que le visage de la patiente ne soit pas visible, sa voix, elle, est parfaitement audible. On l’entend supplier :
« Aïe, je vous en prie ! Mon Dieu ! »
Selon les médias mexicains, la patiente, dont l’état de santé n’a pas été communiqué, se trouvait dans une situation médicale vulnérable au moment des faits et n’avait pas donné son consentement pour être filmée.

Les deux médecins en train de rire | Source : Instagram/postaedomex
Les deux internes portaient la tenue réglementaire du personnel médical et se trouvaient dans une zone hospitalière. En tant que stagiaires en service social, elles n’étaient pas autorisées à prodiguer des soins sans supervision ni, a fortiori, à enregistrer des vidéos au sein de l’établissement.
Rapidement, la vidéo est devenue virale sur TikTok et d’autres plateformes. Les internautes ont massivement dénoncé un comportement jugé indécent et contraire à l’éthique médicale.

Les deux médecins en train de rire | Source : Instagram/postaedomex
Certains utilisateurs ont souligné la gravité morale du geste : « Quelle absence de professionnalisme et d’empathie. Dans le soin d’un patient, la première règle devrait être l’humanité et le respect face à la douleur », a commenté un internaute. Un autre a écrit : « Quelle honte… Des personnes sans cœur. Qu’elles entendent un jour les cris d’un être cher dans la même situation ! » D’autres ont ironisé sur les conséquences à venir : « Tutoriel : comment perdre son travail en une minute. »

Commentaire d'une personne réagissant à la vidéo diffusée | Source : Instagram/eltiempo
Plusieurs internautes ont également rappelé le cadre légal : « Même si les internes ne peuvent pas traiter les patients sans supervision, se moquer d’une personne souffrante est inacceptable. Elles devraient présenter leurs excuses à la patiente, à sa famille et à l’hôpital. »
La scène, accompagnée des effets visuels, a suscité une réaction rapide des institutions officielles. Face à la polémique, l’IMSS a publié un communiqué officiel le 21 octobre 2025, condamnant fermement les faits. On y lit notamment :
« L’Institut réprouve catégoriquement tout comportement contraire aux principes de respect, d’éthique et de professionnalisme qui régissent le service public et les soins médicaux. »
L’institution a précisé que le comportement des deux internes « ne correspond pas au code de conduite auquel doivent se soumettre les agents publics de l’Institut ». Elle a également annoncé que le Comité d’éthique de l’IMSS examinerait le dossier et déterminerait les sanctions appropriées.
Selon le Code de conduite du personnel médical de l’IMSS, les faits pourraient être considérés comme des atteintes aux droits humains, une forme de discrimination ou encore une agression psychologique envers la patiente.
Pour l’heure, aucune mesure disciplinaire précise n’a été communiquée. Le communiqué se limite à indiquer qu’une enquête interne a été ouverte afin de « déterminer les responsabilités ».

Les deux médecins en train de rire | Source : Instagram/postaedomex
L’affaire des internes d’Irapuato continue de susciter la colère et le débat au Mexique. Si certains appellent à la clémence, d’autres exigent des sanctions exemplaires, estimant que se moquer du cri de douleur d’une patiente est une faute morale grave, contraire à l’essence même du métier de soignant.
En attendant la décision du Comité d’éthique, le cas reste un rappel sévère de ce que la technologie et l’humour déplacé peuvent coûter à la réputation — et à la vocation — de ceux dont la mission première est de soulager la souffrance humaine.
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