
Valenton : la mère du nourrisson retrouvé mort dans une machine à laver mise en examen pour meurtre
Le 24 juillet 2025, une mère de 39 ans a été mise en examen pour le meurtre de son nourrisson, retrouvé deux semaines plus tôt dans une machine à laver à Valenton. Elle aurait accouché seule. L’enquête explore les circonstances de ce drame glaçant.
L’annonce glaçante est tombée jeudi 24 juillet 2025. La mère d’un nourrisson retrouvé mort dans le tambour d’une machine à laver, à Valenton, le 11 juillet 2025 a été officiellement mise en examen pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans.

Pieds d'une petite fille nouveau-née I Photo d'illustration I Source : Getty Images
Placée en détention provisoire, la jeune femme d’origine moldave et âgée de 39 ans, fait désormais face à la justice après deux semaines de silence et de stupeur.
Le parquet de Créteil a confirmé l’ouverture d’une information judiciaire pour homicide volontaire, dans cette affaire qui a choqué tout un quartier et révélé une tragédie intime à peine croyable, selon Le Parisien.
Retour en arrière. C’est dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 juillet 2025 que tout a commencé. Une femme s’était alors présentée seule aux urgences de l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne. Elle saignait abondamment. Lorsqu’on l’a interrogée, elle a nié avoir accouché.
Les médecins, très vite alarmés, avaient, pourtant, constaté la présence d’un placenta et de traces de cordon ombilical.

Une femme malade, seule, assise sur le lit d'une chambre d'hôpital, regardant par la fenêtre I Photo d'illustration I Source : Getty Images
Les autorités alertées, une patrouille de police s’est rendu au domicile de la femme, un petit pavillon situé dans la rue Sacco-et-Vanzetti, à Valenton. À première vue, rien d’anormal. Pas de cris, pas de sang, pas de traces visibles d’un accouchement. Mais les incohérences commençaient à s’accumuler dans le récit de la trentenaire. Après plusieurs heures d’interrogatoire, elle a fini par avouer du bout des lèvres qu’elle avait accouché mais a refuse de dire où se trouvait l’enfant.
Une seconde fouille du domicile a, alors été ordonnée. C’est à ce moment que l’horreur a pris corps. Au petit matin du lundi 7 juillet 2025, les policiers ont retrouvé le cadavre d’un nourrisson dans un lieu inconcevable : le tambour de la machine à laver.
L’enfant ne présente pas de trace visible de violence, selon une source proche de l’enquête citée par Le Parisien. Mais il était trop tard. Le nourrisson était sans vie. L’enquête a ainsi basculé dans une autre dimension.

Scène de crime. Détectives et officier en arrière-plan I Photo d'illustration I Source : Getty Images
Le parquet de Créteil a aussitôt ouvert une information judiciaire pour homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans. La mère n’a, cependant, pas pu être entendue dans l’immédiat. En état de choc et jugée médicalement inapte à répondre aux questions, elle a été hospitalisée d’office en service psychiatrique.
Le mystère demeure entier. Que s’est-il passé dans cette maison ce soir-là ? L’enfant est-il mort-né ? A-t-il été placé dans la machine à laver alors qu’il respirait encore ?
Durant les jours qui ont suivi, les enquêteurs ont interrogé les voisins, les proches, essayant ainsi de remonter le fil d’une vie manifestement marquée par l’isolement. Dans la rue Sacco-et-Vanzetti, les langues se déliaient lentement, entre murmures choqués et soupçons.
Notant qu’il ne se rappelle pas avoir remarqué qu’elle était enceinte, l’un des voisins a, selon Le Parisien, indiqué : « Ça ressemble à un déni de grossesse ».

Vue de face d'une femme enceinte, les mains posées sur le ventre I Photo d'illustration I Source : Getty Images
Ce phénomène psychologique, bien que rare, survient lorsqu’une femme ne prend pas conscience de sa grossesse, parfois jusqu’au terme. Il peut être partiel — la grossesse est ressentie mais niée — ou total, et s’accompagner alors d’une absence de signes physiques évidents.
Ce mécanisme inconscient agit comme une forme de protection mentale, souvent lié à une situation de détresse, d’isolement ou de grande vulnérabilité émotionnelle. Dans certains cas, l’accouchement survient brutalement, sans accompagnement médical, et dans une panique extrême.
Ce scénario, bien que dramatique, fait partie des hypothèses qui pourraient éclairer les circonstances de ce drame familial.