
Gérard Chaillou est décédé à l'âge de 79 ans - La cause du décès a été révélée
Le monde du spectacle français est en deuil. Gérard Chaillou, comédien discret mais omniprésent, s’est éteint ce samedi 2 août à l’âge de 79 ans, comme l’a annoncé la chaîne M6 dimanche dernier.
Né en 1946, Gérard Chaillou a débuté sa carrière artistique dans les années 1970. Passionné par le théâtre, il s’est d’abord formé à l’interprétation classique avant de se faire remarquer dans des pièces de Shakespeare, telles que Timon d’Athènes, Péricles, prince de Tyr ou encore Le Conte d’Hiver.
Au cours de sa carrière, il a collaboré avec des metteurs en scène réputés, parmi lesquels on peut citer Bernard Chartreux et Alain Sachs. Au fil du temps, sa palette de jeu s’est ainsi élargie. Si bien qu’il est devenu un visage familier de la scène parisienne, sans jamais chercher la lumière des projecteurs à tout prix.
C’était à la télévision que Gérard Chaillou a touché un public plus large. Il a enchaîné les apparitions dans de nombreuses séries populaires, comme Joséphine, ange gardien, Julie Lescaut, Les Cordier juge et flic, Camping Paradis, Mongeville ou encore Munch. Et ce, en participant également à Scènes de ménages, où il incarne René, l’ami fidèle de Raymond (joué par Gérard Hernandez), ajoutant une touche d’humour et d’humanité à la série.
Mais c’était bien sûr Caméra Café, diffusée au début des années 2000 sur M6, qui lui apportait une notoriété durable. Dans la fiction, Gérard Chaillou incarne Jean-Guy Lecointre, le directeur des ressources humaines. Une interprétation qui a largement participé au succès du programme.
Il convient de noter qu’au cinéma, Gérard Chaillou n’a jamais cherché les premiers rôles, mais a su marquer les esprits par ses compositions discrètes mais solides. Il a notamment tourné dans Diva de Jean-Jacques Beineix, La Conquête de Xavier Durringer ou encore J’accuse de Roman Polanski.
Il est également apparu dans Super-héros malgré lui de Philippe Lacheau. Tandis que son dernier rôle au grand écran sera celui de Monsieur Coponet dans Que notre joie demeure, réalisé par Cheyenne Carron en 2024.
Hommages d’une profession reconnaissante
À l’annonce de sa disparition, les hommages n’ont pas tardé à affluer. Yvan Le Bolloc’h, son partenaire dans Caméra Café, a notamment salué sur les réseaux sociaux "un homme d’une rare délicatesse, extraordinairement cultivé et d’une fidélité inoxydable". Tandis qu’Adrien François, directeur du Festival de Comédie de Liège, a souligné la gentillesse et l’humilité d’un homme "toujours bienveillant et profondément humain".
"J’admirais Gérard, car c’est l’un des rares invités du festival que j’organise à Liège avec qui je gardais régulièrement contact. Il a toujours été bienveillant, vrai, humble et empathique. J’ai eu un immense plaisir à l’accueillir ici, et nous avons partagé des moments qui resteront à jamais dans mon cœur", a-t-il écrit dans un post Facebook.
Il est intéressant de préciser que Gérard Chaillou est décédé des suites d’une longue maladie. Mais s’il s’est longtemps battu contre cette maladie qu’il avait choisie de garder privée, c’est avant tout par sa discrétion, son humanité et son immense talent qu’il restera dans les mémoires.
Repose en paix Gérard Chaillou.