
Mort mystérieuse d’une influenceuse en Malaisie : la police rouvre le dossier en homicide
L’influenceuse taïwanaise Iris Hsieh, 31 ans, a été retrouvée morte dans un hôtel de Kuala Lumpur. D’abord attribué à un arrêt cardiaque, son décès fait désormais l’objet d’une enquête pour meurtre, après la découverte d’indices suspects.
La police de Kuala Lumpur a annoncé, le 4 novembre 2025, avoir requalifié la mort d’Iris Hsieh, une influenceuse et infirmière taïwanaise de 31 ans, en enquête pour homicide. Ce qui, au départ, ressemblait à un drame soudain et inexpliqué, prend désormais une tournure beaucoup plus sombre.
Le corps de Hsieh Yu-hsin, connue sur les réseaux sociaux sous le nom d’Iris Hsieh, avait été retrouvé le 22 octobre dans la salle de bain de sa chambre d’hôtel, au Banyan Tree Hotel, un établissement de luxe situé sur Jalan Conlay à Kuala Lumpur. Venue en Malaisie deux jours plus tôt pour un déplacement professionnel de quatre jours, la jeune femme devait rentrer à Taïwan peu après.
Une mort d’abord jugée naturelle
Dans un premier temps, un hôpital local avait évoqué un arrêt cardiaque comme cause préliminaire du décès. Son manager a confié au média Mirror Media que « toute tentative de réanimation semblait impossible ».
Mais la famille, bouleversée et sceptique, a refusé cette explication. Elle a demandé une enquête indépendante et approfondie. Jusqu’à ses derniers jours, Iris Hsieh semblait rayonnante : dans son dernier post datant du 19 octobre sur Instagram, elle dansait en tenue jaune, entourée de ses amis, le sourire aux lèvres.
Selon le New Straits Times, la police malaisienne a décidé de rouvrir le dossier après la découverte de nouveaux éléments laissant supposer une intervention extérieure.
Le chef de la police de Kuala Lumpur, le commissaire Datuk Fadil Marsus, a précisé que l’affaire, d’abord classée comme « mort subite » concernant une ressortissante étrangère, était désormais traitée comme un meurtre au titre de la section 302 du Code pénal.
Un rappeur malaisien dans le viseur
Le commissaire a ajouté que les enquêteurs allaient désormais retracer minutieusement le séjour complet de Hsieh en Malaisie, en exploitant les enregistrements de vidéosurveillance, les registres de l’hôtel et les données de transport.
Le personnel de l’hôtel, les agents de sécurité, les chauffeurs et les employés de l’aéroport ont déjà été interrogés pour reconstituer précisément les dernières heures de la jeune femme.
Les investigations ont rapidement mis en lumière la présence d’un célèbre rappeur malaisien, Namewee (de son vrai nom Wee Meng Chee), qui se trouvait dans la chambre d’hôtel avec Hsieh au moment du drame. Il a depuis été désigné personne d’intérêt.
« Pour l’heure, il s’agit de la dernière personne vue avec la victime », a indiqué le commissaire Marsus. « Nous allons l’interroger. Selon les résultats, nous déterminerons s’il doit être traité comme suspect. »
Face aux rumeurs qui circulent, Namewee a réagi publiquement sur Instagram dans deux messages rédigés en chinois traditionnel. Il a justifié son silence initial par le déroulement de l’enquête et par des menaces reçues. « Nous ne pouvons pas divulguer les détails. Ces derniers jours, nous avons même été victimes de chantage. Si vous voulez continuer à jouer, nous sommes prêts à aller jusqu'au bout », a-t-il indiqué dans un post publié le 2 novembre.
Le rappeur a aussi dénoncé le retard des secours : « L’ambulance a mis près d’une heure à arriver. Je ne comprends pas à quoi sert le 999, on nous a même crié dessus quand on a appelé », a-t-il écrit.
Trois jours plus tard, le 5 novembre, il a indiqué s’être présenté au commissariat de Kuala Lumpur pour coopérer avec la police : « Je ne fuis pas. Pour les sept convocations précédentes, je me suis toujours rendu volontairement. Je n’ai jamais essayé de fuir. »
La police appelle les citoyens à collaborer
Pour l’heure, aucun suspect n’a encore été formellement inculpé, et les circonstances exactes de la mort d’Iris Hsieh demeurent floues. Les autorités malaisiennes se montrent prudentes, rappelant que l’enquête est toujours en cours et qu’il serait prématuré d’avancer une conclusion.

Iris Hsieh pose pour un selfie en blouse médicale bleue avec un masque chirurgical tiré sous son menton, tel que posté en juillet 2025 | Source : Instagram/irisirisss900
Le chef de la police, Marsus, a souligné la complexité du dossier : « Il est trop tôt pour révéler la cause du décès. Les résultats complets de l’autopsie et les analyses toxicologiques nous permettront d’établir plus tard des conclusions précises. » Selon lui, ces examens scientifiques seront déterminants pour comprendre si la jeune femme a succombé à une cause naturelle, à un accident ou à un acte criminel.
Le parcours singulier d’une jeune femme admirée
Avant sa notoriété sur les réseaux, Iris Hsieh s’était fait connaître à Taïwan pour son parcours d’infirmière modèle, au point d’être surnommée la « déesse des études infirmières ».

Iris Hsieh tire la langue dans un selfie ludique, tel que posté en juillet 2025 | Source : Instagram/irisirisss900
Dans une publication de juillet 2025, elle a répondu aux doutes sur sa formation et a confirmé avoir obtenu sa licence d’infirmière, figurant même sur la liste d’honneur.
Elle a reconnu que ses débuts à l’école d’infirmières manquaient de sérieux, se décrivant avec humour comme une jeune femme qui passait son temps à « tomber amoureuse, faire des bêtises et dormir ».
Elle a ajouté dans le même post, qu'avec le recul, elle souriait à l’idée d’avoir autrefois éprouvé de la fierté pour avoir obtenu tout juste la moyenne.
Mais ce message ne portait pas seulement sur ses études : c’était une réflexion honnête sur l’amour, la mémoire et la tendance à idéaliser le passé. Une rencontre inattendue avec une personne de son ancienne vie lui a fait prendre conscience de sa propension à oublier la douleur et à embellir ses souvenirs.
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