
Une joueuse de tennis de 25 ans tuée par son propre père – "C'était prémédité"
Alors que les regards du monde sont tournés vers Wimbledon, en Angleterre, où s'affrontent les plus grands noms du tennis, une tragédie a frappé le monde du sport en Inde. Radhika Yadav, ancienne joueuse professionnelle de 25 ans, a, en effet, perdu la vie le jeudi 10 juillet. Et ce, après avoir été tuée par son propre père dans la banlieue de New Delhi.
La communauté sportive est sous le choc après la tragédie qui a coûté la vie à Radhika Yadav, une joueuse de tennis et entraîneuse prometteuse de 25 ans, tuée par son propre père à leur domicile familial, jeudi dernier. Ce meurtre brutal a non seulement anéanti une vie pleine d’espoirs et de rêves, mais a également mis en lumière les tensions familiales profondes, alimentées par l’envie, la pression sociale et l’intolérance.
Une carrière brisée trop tôt
Radhika Yadav n’était pas une joueuse inconnue. Prometteuse sur le circuit ITF, elle avait disputé 36 matchs en simple et 7 en double, atteignant le classement mondial de 1999e. Même si elle n’a jamais atteint les plus hauts sommets du tennis professionnel, son entourage souligne sa passion et son dévouement. "Elle n'a pas gagné de médaille mais a joué avec courage. C'est déchirant d'entendre ce qui s'est passé", a notamment confié Suman Kapur, PDG de l’Association de Tennis de l’Haryana.
Outre sa carrière de joueuse, Radhika Yadav, décrite par son entourage de "polie et travailleuse", dirigeait également sa propre académie de tennis, un centre sportif où elle formait des enfants et des adolescents. "Elle était disciplinée et concentrée", a ajouté Suman Kapur. Mais bien que son initiative ait été saluée dans le milieu, sa réussite en tant qu'entraîneuse, son indépendance financière et sa reconnaissance locale auraient suscité le ressentiment croissant de son père. "Radhika dirigeait une académie de tennis, et son père n'était pas satisfait", a-t-il expliqué.
Un crime prémédité
D’après les premiers éléments de l’enquête, Deepak Yadav aurait tiré cinq fois sur sa fille, dont trois balles dans le dos, alors qu’elle se trouvait dans la cuisine. Il aurait utilisé un revolver calibre .32, enregistré à son nom, que la police a trouvé au domicile. La mère de la victime, alertée par une détonation, pensait initialement à une explosion domestique. C’est l’oncle de Radhika Yadav, vivant au rez-de-chaussée de la maison familiale, qui a découvert la scène macabre et transporté la jeune femme à l’hôpital, où son décès a été constaté.
Selon la police, le mobile principal serait la jalousie mêlée à un sentiment d’humiliation sociale. Le père a apparemment vécu dans l’ombre des accomplissements de sa fille, ce qui l’aurait poussé à commettre l’acte criminel. Il s’avère que l’homme était surtout furieux que les gens "se moquaient de lui". Cette honte perçue aurait, en effet, nourri une colère sourde, jusqu’au drame.
En tout cas, selon le témoignage d’une amie de Radhika Yadav, son acte était prémédité. "Ils lui ont fait honte parce qu'elle portait des shorts, parce qu'elle parlait aux garçons, parce qu'elle vivait sa vie comme elle l'entendait. Ce n'était pas un moment de folie. C'était prémédité. Son père avait prévu de la tuer depuis des jours", a-t-elle déclaré.
Repose en paix Radhika Yadav.
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