
"Il y a une vidéo" : Un témoin oculaire met en doute le fait que l'accident de Diogo Jota soit dû à un excès de vitesse
Que s’est-il réellement passé sur l’autoroute A52, là où Diogo Jota et son frère ont perdu la vie ? Alors que la version officielle évoque un excès de vitesse fatal, de nouveaux témoignages viennent fissurer cette certitude et ouvrir la voie à d’autres hypothèses.
11 jours après le tragique accident qui a coûté la vie au footballeur portugais Diogo Jota et à son frère André Filipe Silva sur une autoroute espagnole, les circonstances du drame continuent d’alimenter les débats. Si la première enquête des autorités pointait un excès de vitesse comme cause principale, de nouveaux témoignages viennent contredire cette version.
Des témoignages qui sèment le doute
Le 3 juillet dernier, un terrible accident a coûté la vie au footballeur portugais Diogo Jota et à son frère cadet André Filipe Silva, âgés respectivement de 28 et 25 ans. Le drame s’est produit sur l’autoroute A52, dans le nord-ouest de l’Espagne. Marié depuis à peine une dizaine de jours à Rute Cardoso, mère de ses trois enfants, Diogo Jota laisse derrière lui une famille effondrée.

Vue générale du lieu de l'accident où le joueur du Liverpool FC Diogo Jota et son frère André Silva ont perdu la vie, montrant l'épave de la Lamborghini Huracan au kilomètre 65 de l'A-52, près de la ville de Cernadilla, près de Zamora, en Espagne. L'accident de voiture s'est produit peu après minuit le 3 juillet 2025 I Source : Getty Images
Dans les heures qui ont suivi l’accident, la Guardia espagnole a rapidement pointé l’excès de vitesse comme cause probable du crash. Selon leur premier rapport, la Lamborghini Huracan des deux frères circulait bien au-delà des 120 km/h autorisés, comme en témoigneraient les traces laissées sur la chaussée.
Les enquêteurs ont ainsi évoqué la vitesse excessive comme principal facteur, tout en lançant des analyses sur l’état des pneus et de la route pour confirmer leurs hypothèses.
Cette version a largement été relayée par la presse, alimentant l’image d’une conduite imprudente. Pourtant, deux témoignages récents viennent apporter une lumière différente sur les circonstances du drame.
José Aleixo Duarte, un chauffeur routier portugais, a affirmé avoir été dépassé par la Lamborghini “quelques secondes avant l’accident”, tout en précisant qu’elle roulait à une allure “modérée”. Un autre témoin, José Azevedo, va dans le même sens. Pour lui, le problème ne viendrait pas tant de la vitesse que de la dangerosité intrinsèque de cette portion d’autoroute.
Le véhicule de Diogo Jota et son frère auraient roulé à une vitesse raisonnable
José Azevedo a également raconté avoir été présent sur les lieux du drame : “Il y a une vidéo sur Internet, à la télévision, de la voiture de Diogo Jota en feu la nuit (...) J'ai filmé, je me suis arrêté, j’ai essayé d’aider, mais malheureusement, je n’ai rien pu faire. J’ai la conscience tranquille. Je sais ce que j’ai vécu cette nuit-là, je ne savais pas qui était à l’intérieur. Mes plus sincères condoléances à la famille”
Et d’ajouter :
La famille a ma parole qu’ils ne roulaient pas trop vite. J’ai pu voir la marque et la couleur de la voiture lorsqu’ils m’ont dépassé. Ils conduisaient très calmement. Je conduis sur cette route tous les jours, du lundi au samedi.
Ces éléments jettent le doute sur la thèse initiale. Encore affectée par la tragédie, la famille des deux victimes réclame désormais davantage de transparence. En somme, les conclusions définitives dépendront de l'enquête toujours en cours. En attendant, ces témoignages soulèvent de nombreuses questions sur les causes exactes de cette tragédie.