
Affaire Agathe Hilairet : la police recentre l’enquête sur un scénario plus sombre qu’initialement prévu
La police écarte une hypothèse initialement envisagée dans l'affaire de disparition d’Agathe Hilairet. La jeune femme a été retrouvée morte trois semaines plus tard. L’autopsie n’a révélé aucune cause claire de décès.
L’enquête autour de la disparition tragique d’Agathe Hilairet, 28 ans, connaît un nouveau tournant. Alors que le mystère demeure entier quant aux circonstances de sa disparition, les forces de l’ordre ne savent plus quelle piste envisager, surtout après la découverte, le 4 mai 2025, du corps sans vie de la jeune femme par un promeneur, en dehors du secteur de recherche privilégié par la police.

Agathe Hilairet I Source : Facebook
En effet, dans les heures qui ont suivi la macabre découverte du corps, une autopsie a été rapidement pratiquée. L’objectif était de déterminer les causes exactes du décès. Toutefois, les résultats préliminaires n’ont apporté aucune réponse claire. Aucune trace de blessure, ni de lésion identifiable n’a été relevée par les médecins légistes. L’état avancé de décomposition du corps rend l’enquête médico-légale difficile. La victime a, rappelons-le, été aperçue pour la dernière fois, le 10 avril 2025. Elle était sortie faire son footing.
Des analyses plus approfondies, notamment anatomo-pathologiques, ont été lancées. Ces examens, plus précis mais aussi plus longs, sont indispensables pour éclaircir les circonstances du drame. Un délai d’attente difficilement supportable pour les proches d’Agathe, qui vivent depuis des semaines dans l’angoisse et l’incertitude.
Depuis le signalement de sa disparition, tous les scénarios avaient été envisagés par les enquêteurs : accident, fugue, geste désespéré, ou encore mauvaise rencontre. Mais aujourd’hui, un cap vient d’être franchi. Dans un entretien accordé à La Dépêche, Patrick Chilliard, lieutenant-colonel à la retraite et ancien expert de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, est formel : "On peut écarter la thèse d’un départ volontaire".

Agathe Hilairet I Source : Facebook
Cette déclaration, bien que prudente, vient conforter l’intuition de plusieurs enquêteurs déjà sceptiques quant à l’hypothèse d’une fugue. Elle resserre aussi l’enquête autour d’autres pistes plus inquiétantes.
Pour l’heure, les investigations progressent lentement, à mesure que les résultats scientifiques sont attendus. Mais une certitude s’impose : Agathe n’a pas disparu de son plein gré. Et les raisons de sa mort restent, pour l’instant, enveloppées d’un voile de silence que seule la rigueur de l’enquête pourra lever.